Projet de recherche clinique du Labex BRAIN, 2017-2019
Porteur: Jean-Arthur Micoulaud-Franchi (SANSPY – Université de Bordeaux – Hôpital Pellegrin)
Partenaires : SANSPY – Université de Bordeaux – Hôpital Pellegrin (Jean-Arthur Micoulaud-Franchi), Potioc – Inria Bordeaux Sud-Ouest (Fabien Lotte)
Résumé : Avec le neurofeedback, l’activité cérébrale est volontairement régulée suite à un apprentissage. En particulier, le neurofeedback a été utilisé pour auto-réguler les amplitudes des rythmes électroencéphalographiques (EEG), qui corrèlent avec le degré de synchronisation neuronale. Notre équipe a confirmé l’impact de protocoles de dette répétée du sommeil (i.e., de 4 à 6 heures de sommeil par jour, pendant 5 jours) sur les niveaux de vigilance en journée et sur les performances cognitives (en particulier, l’attention soutenue). La dette de sommeil amplifie la pression de sommeil homéostatique cérébrale, qui peut être mesurée dans les signaux EEG par une augmentation de la synchronisation neuronale. Ainsi, cibler les synchronisations neuronales liées aux niveaux de vigilance diurne et aux performances cognitives est une approche scientifique motivée cliniquement et comportementalement pour développer des contre mesures pour lutter contre les effets de la dette de sommeil sur les fonctions cérébrales. Le but de ce projet est donc de cibler ces synchronisation EEG en utilisant le neurofeedback pour apprendre aux sujets à auto-réguler leur activité cérébrale, et d’évaluer l’impact de cet entrainement sur la capacité du cerveau à gérer une dette de sommeil répétée. Notre hypothèse est que le neurofeedback ciblant les rythmes spectraux EEG thêta et bêta apprendra aux sujets à désynchroniser leur activité cérébrale afin d’améliorer leurs niveaux de vigilance diurne et leurs performances cognitives dans un contexte de dette de sommeil répétée. Le neurofeedback sera conçu pour favoriser l’apprentissage de la régulation cérébrale. Les niveaux de vigilance diurne et les performances cognitives seront mesurés avec des tests standardisés pour lesquels il a été établi qu’ils changeaient suite à des périodes de dette de sommeil. Cette étude offrira également des connaissances sur les mécanismes neurophysiologiques des protocoles de neurofeedback sur les niveaux de vigilance diurne.
